LE RETOUR DE YESHOUA (1ère Partie)
A PROPOS DU RETOUR DU MASHIAH YESHOUA
· Le livre de Béreshit ou la Genèse
L’on ne saurait acquérir la pleine pénétration du Ben Elohîm Yeshoua, tout en occultant les textes de la Tora de Moshé, l’ombre et non l’exacte réalité de ce qui devait venir. Cette pénétration débute déjà dès les premiers chapitres du livre de Béreshit –la Genèse –, notamment, avec le récit de la création de l’Univers, de même que du premier homme, Adam, fait à l’image et à la réplique d’Elohîm :
« Elohîm dit: "Nous ferons Adâm le Glébeux à notre réplique, selon notre ressemblance. Ils assujettiront le poisson de la mer, le volatile des ciels, la bête, toute la terre, tout reptile qui rampe sur la terre." » (Genèse 1, 26).
A l’évidence, à travers Adam, Elohîm voyait la multitude des habitants de la terre, d’autant plus qu’en parlant d’Adam, il utilise un sujet pluriel : " ils assujetiront…"
Et cette utilisation du sujet pluriel n’est pas fortuite, puisque par la suite, on verra que la première femme Hava (Eve) et la mère de tous les hommes, sera tirée d’Adam :
« YHVH-Adonaï Elohîm fait tomber une torpeur sur le glébeux. Il sommeille. Il prend une de ses côtes, et ferme la chair dessous. YHVH-Adonaï Elohîm bâtit la côte, qu’il avait prise du glébeux, en femme. Il la fait venir vers le glébeux. Le glébeux dit : "Celle-ci, cette fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair, à celle-ci il sera crié femme Isha : oui, de l’homme Ish celle-ci est prise." » (Ge.2, 21-23)
Dans les reins du seul Adam (et subséquemment dans la matrice de Hava), résidait potentiellement toute l’humanité. De même que le devenir de toute l’humanité. Crée à l’origine à l’image et à la réplique d’Elohîm dans le but de perpétuer sur terre la race d’Elohîm, Adam et Hava fautèrent, préférant satisfaire leurs pulsions charnelles à la volonté parfaite d’Elohîm. La réalisation du projet "céleste" fut mis à mal par le Serpent ancien. Cependant ce projet fut ajourné mais jamais abandonné.
Elohîm mis à nouveau son projet à exécution avec cette fois-ci un nouveau couple, vieux et stérile, à partir duquel il va perpétuer une race d’Elohîm sur la terre et qui aura pour mission d’y faire connaître son Nom sacré. Il choisit Avram, petit fils de Téra, de la descendance de Shem – qui signifie en hébreu "Nom". Oui, avec Avram, Elohîm projette de faire connaître son Nom sur une terre corrompue et idolâtre.
Pour ce faire, Elohîm tisse un pacte avec Avram et le baptise du nom d’Avraham – père d’une multitude. Car, à travers Avraham, Elohîm voit une multitude de consacrés. Pour ainsi dire, une nation sacerdotale, consacrée qui lui appartiendrait en propre. Notons que ce peuple consacré était potentiellement présent dans les reins d’Avraham. Cet extrait de la lettre aux Hébreux qui suit illustre assez bien nos propos :
« Pour ainsi dire, par l’intermédiaire d’Avraham, même Lévi, celui qui perçoit les dîmes, a été dîmé, car il était alors dans les reins du père, quand Malki-Sèdèq l’a rencontré.» (Hébreux 7, 9-10).
· D’Avram à Avraham et de Saraï à Sara
Après qu’Elohîm ait tissé un pacte avec Avram et sa semence en pérennité, il lui attribue un nom nouveau : Avraham. Il en fait de même pour Saraï – ma Princesse -, qu’il renomme Sara - Princesse. Avram a 99 ans quand Elohîm pactise avec lui. Pourquoi 99 ans, nous dira-t-on ? Tout simplement parce que le nombre 99 représente la fin d’un cycle de 100 ans. En effet, un siècle commence à l’an 0 et s’achève 99 ans plus tard. La centième année est donc le début d’une ère nouvelle. Ce n’est donc pas de façon hasardeuse qu’Elohîm pactise avec Avram mais à l’aube d’une nouvelle ère :
« Et c’est Avrâm : il a quatre-vingt-dix-neuf ans. YHVH-Adonaï se fait voir à Avrâm et lui dit : "Moi, Él Shadaï; va en face de moi : sois intègre ! Je donne mon pacte entre moi et entre toi, je te multiplierai beaucoup, beaucoup." Avrâm tombe sur ses faces. Elohîm lui parle pour dire : "Moi ! Voici mon pacte avec toi : sois le père d’une foule de nations. Ton nom ne sera plus crié Avrâm : ton nom est Avrahâm père d’une multitude : oui, je t’ai donné en père d’une foule de peuples. Je te fais fructifier beaucoup, beaucoup. Je te donne à des nations : des rois sortiront de toi. Je lève mon pacte entre moi, entre toi, et entre ta semence après toi pour leurs cycles, pour pacte de pérennité, pour être pour toi Elohîm, et pour ta semence après toi" (...) Elohîm dit à Avrahâm : "Saraï, ta femme, tu ne crieras pas son nom Saraï ma princesse oui, son nom est : Sara Princesse. Je la bénis. D’elle je te donnerai aussi un fils. Je la bénis, elle est en nations, des rois de peuples seront d’elle." » (Genèse 17, 1-7 ; 15-16).
Avraham et Saraï se présentent à ce stade de la révélation comme Adam et Hava, le couple consacré par lequel Elohîm va créer un peuple domaine, une nation sacerdotale. Dès cet instant, ils sont passés de l’étape de simples individus à la stature de parents d’une multitude, pas n’importe laquelle, mais une multitude consacrée.
· De Yaacov à Israël
La promesse donnée à Avraham par Elohîm trouve tout son accomplissement avec Yaacov renommé Yisraél. Oui, il est le troisième et dernier volet du mystère de la Tora : l’Elohîm d’Avraham, l’Elohîm de Yitzhak et l’Elohîm de Yaacov.
En effet, c’est par Yaacov que le projet d’Elohîm annoncé à Avraham va se réaliser sur terre, à savoir : la formation d’un peuple domaine consacré à Elohîm et à travers qui Elohîm va faire connaître son Nom à l’Univers. Ce rôle joué par Yaacov dans la révélation biblique est sensiblement le même qu’avait joué en son temps Adâm.
Aussi, pour lui permettre d’atteindre les objectifs à lui fixés, Elohîm renomma-t-il Yaacov du nom de Yisraél (ou Israël) qui signifie "le lutteur d’El". Car, c’est à travers les douze fils de Yisraél (ou de Yaacov) que la promesse d’Elohîm va s’accomplir.
A travers Yaacov, c’est donc une multitude, pas n’importe laquelle, mais une nation sacerdotale, consacrée qu’Elohîm voit, selon qu’il est écrit en Bereshit chapitre 32:
« Yaacov reste seul. Un homme lutte avec lui jusqu’à la montée de l’aube. Il voit qu’il ne peut rien contre lui. Il le touche à la paume de sa cuisse, la paume de la cuisse de Yaacov se disloque dans sa lutte contre lui. Il dit: "Envoie-moi: oui, l’aube est montée." Il dit: "Je ne t’enverrai que si tu me bénis." Il lui dit : "Quel est ton nom ? " Il dit : "Yaacov." Il dit : "Ton nom ne se dira plus Yaacov, mais Israël -Lutteur d’Él : oui, tu as lutté avec Elohîm et avec les hommes, et tu as pu." Yaacov questionne et dit : "Rapporte-moi donc ton nom." Il dit : "Pourquoi cela demandes-tu mon nom ?" Et il le bénit là. Yaacov crie le nom du lieu : Péniél - Face d’Él : "Oui, j’ai vu Elohîm face à face et mon être est secouru !" » (Genèse 32, 25-31).
Yaacov ben Yitzhak ben Avraham est passé, à partir de cet évènement spirituel, de l’état de simple individu à la stature de nation sacerdotale et consacrée : Yisraél. Inversement, le peuple d’Israël aux yeux d’Elohîm apparaît comme un seul "être". Cet extrait du livre de Shemôt qui suit, le démontre de façon assez claire :
« Dis à Pharaon : ‹ Ainsi a dit YHVH-Adonaï : Mon fils, mon aîné, c’est Israël ! Je te le dis, à toi, renvoie mon fils, qu’il me serve. Mais tu refuses de le renvoyer. Voici, moi-même je tuerai ton fils, ton aîné ›. » (Exode 4, 22-23).
Le lien prophétique qui lie la personne de Yaacov (ou Yisraél) au peuple d’Israël (l’ensemble des descendants des 12 fils de Yaacov) est le même qui existe entre Yeshoua et la Kéhila, la Communauté des Consacrés. Par un procédé spirituel similaire, l’Adôn Yeshoua est passé de l’état de simple individu à celui de peuple consacré. En l’occurrence la Kéhila qui est aussi son corps. Plusieurs passages dans le Pacte Neuf – le Nouveau Testament - viennent corroborer nos propos :
« Il (Elohîm) a tout mis sous ses pieds (sous entendu, sous les pieds de Yeshoua Ha Mashiah), il l’a donné pour tête de tout à la Communauté (la Kéhila); laquelle est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » (Ephésiens 1, 22-23).
« Mais je veux que vous le sachiez : la tête de tout homme, c’est le Messie; la tête de la femme, c’est l’homme; la tête du Messie, c’est Elohîm.» (1 Corinthiens 11)
Le peuple d’Israël, on l’a dit, est aux yeux d’Elohîm un seul être, une seule personne, Yaacov. Par analogie, la Kéhila est aux yeux d’Elohîm un seul être, un seul corps, celui du Mashiah Yeshoua. Un corps dont Yeshoua en est la tête. Que comprendre par cela ? L’Adôn Yeshoua dirige son peuple consacré par le Souffle Sacré, qui est aussi le Souffle du Mashiah selon qu’il est écrit dans la lettre de Shaoul aux romains :
« Mais vous-mêmes, vous n’êtes pas de la chair, mais du Souffle, si du moins le Souffle d’Elohîm vous habite. Qui n’a pas le Souffle du Messie n’est pas de lui. Mais si le Messie est en vous, le corps est mort par la faute, et le Souffle est vie par la justice. Or, si le Souffle de celui qui a réveillé Yeshoua d’entre les morts vous habite, celui qui a réveillé d’entre les morts le Messie Yeshoua vivifiera aussi vos corps mortels par son Souffle qui vous habite.» (Romains 8, 9-11).